#2 – L’idéation

Deuxième sous-chapitre intitulé « L’idéation », dans lequel je tente de dépeindre les contours de mon projet, en commençant par les constats et la prise de conscience qui l’ont motivé, puis de quelle manière ce projet adressera ces problématiques (agroécologie, diversification, inclusion), et enfin en mettant en lumière quelques projets existants qui m’ont inspirée.

“Il n’est rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue.“

Victor Hugo

J’ai mis du temps à pondre cet article pour une raison simple : à peine aurais-je cliqué sur « Publier » qu’il sera déjà devenu obsolète. L’idéation, c’est « le processus créatif de production, développement, et communication de nouvelles idées » (source Wikipédia). Processus qui, chez moi, est absolument sans fin car même dans les rares moments où les idées cessent d’affluer dans mon cerveau, celui-ci les réorganise, les assemble, les confronte et les approfondit en permanence. J’ai commencé à écrire cet article il y a plusieurs mois déjà, mais je me suis rendue à l’évidence qu’il ne sera jamais terminé et que le publier maintenant me permettra d’ancrer à la date d’aujourd’hui les idées qui me traversent l’esprit, et de pouvoir ainsi y revenir dans quelques mois ou quelques années pour constater, avec le recul, à quel point elles ont évolué ou, au contraire, se sont concrétisées telles qu’elles m’étaient venues.

La citation par lequel cet article débute se termine par ces trois mots : « l’heure est venue ». Sans rentrer dans une longue énumération de chiffres tous plus alarmants les uns que les autres, j’aimerais en donner quelques-uns parmi ceux qui m’ont le plus frappée, et m’ont décidée à entreprendre une reconversion vers le milieu agricole et le Vivant au sens large.
Tout d’abord, les chiffres du dernier recensement agricole :

10 000

C’est le nombre de fermes qui ont disparu chaque année en France entre 2010 et 2020. Soit 200 fermes en moins chaque semaine, qui vont agrandir la ferme du voisin ou disparaissent tout simplement faute de repreneurs.

390 000

C’est le nombre d’exploitations agricoles en 2020 en France métropolitaine. On en comptait 2,28 millions en 1955, soit 1,9 millions de fermes disparues.

1,5%

C’est la part de l’emploi total que représentent les agriculteurs dans la population active. Soit environ 400 000 personnes, quand elles étaient encore 1,6 millions en 1982.

Pourtant, la surface agricole utile (SAU) est relativement stable –je dis bien relativement car la France a quand même perdu 12 millions d’hectares de terre agricole en 70 ans… D’après le Ministère de l’Agriculture, il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter puisque nos agriculteurs, bien que leur nombre diminue d’année en année, parviennent à cultiver peu ou prou autant de terres et à en extraire des quantités de nourriture suffisantes pour nourrir la Mère patrie et permettre à la France de conserver son rang de grande puissance agricole mondiale.
Soit. Il est vrai qu’avec les progrès de la chimie de synthèse, de la génétique et de la robotique, il sera sans doute possible dans quelques années pour un homme de gérer à lui seul une ferme de 1000 hectares, en arrosant d’engrais ses légumes n’ayant plus le goût de rien mais résistants à tout, en surveillant ses innombrables parcelles avec des drônes, et en envoyant dans les nuages des missiles anti-grêle ou déclencheurs de pluie. Un scénario digne d’un film de science-fiction ? Hélas, cette description de la « ferme du futur » n’est pas si éloignée de ce qu’on peut déjà trouver aujourd’hui, et de ce vers quoi les chiffres cités plus haut nous amènent si rien n’est fait pour inverser la tendance.
C’est en effet la tendance, plus que les chiffres eux-mêmes, qui est effrayante, car celle-ci ne va qu’en s’accélérant. Il reste 400 000 agriculteurs aujourd’hui, mais 58% des chefs d’exploitation ont plus de 50 ans. Un quart dépasse même les 60 ans, et partira donc à la retraite dans les cinq prochaines années. Qui pour les remplacer, quand 20% d’entre eux n’a même pas pu se verser de revenu en 2017 (source : Le Monde) ? Les chiffres qu’on voit dans la presse sur les rémunérations des agriculteurs font débat car les modes de calcul diffèrent, mais ils restent néanmoins représentatifs des problématiques sociales que connait le secteur, dont le taux de décès par suicide (1 par jour) est tristement le symbole.

A mes yeux, la question sociale est intrinsèquement liée à la question écologique, et leur résolution ne peut être appréhendée de façon distincte. Pour l’expliquer simplement : les agriculteurs vivent de leurs terres, et le revenu qu’ils en tirent dépend donc directement de l’état de ces terres et de la santé du sol sur lequel poussent leurs cultures ou bien paissent leurs bêtes. C’est là que nous touchons au coeur du problème : aujourd’hui, 75% des sols de la planète sont dégradés, d’après le dernier Atlas de la désertification publié par la Commission européenne. Les principales causes de cette dégradation sont anthropiques : agriculture intensive, pesticides, érosion, compaction, surpâturage, pollution industrielle aux métaux lourds, déforestation, salinisation, sans parler de la disparition pure et simple des sols due à l’artificialisation et à l’urbanisation. Et quand les sols sont dégradés, ce sont aussi les bactéries et les micro-organismes qu’on y trouve qui sont impactés, avec des conséquences sur l’ensemble de la chaîne alimentaire au bout de laquelle nous nous trouvons, nous Humains, instigateurs inconscients de ce cercle vicieux délétère.

Encore une fois, plus important que le chiffre est la tendance sous-jacente qu’il recouvre, et un indicateur en particulier nous porte à croire que la santé de nos sols va continuer de se dégrader : alors qu’elles s’étendaient en moyenne sur 15 hectares en 1950, les exploitations agricoles ne cessent de s’agrandir et font en moyenne 69 hectares aujourd’hui. Faute de trouver des repreneurs, les agriculteurs cèdent la plupart du temps leurs terres à leurs voisins, ce qu’on appelle « l’agrandissement », ce qui aboutit à des surfaces de plus en plus grandes, avec de moins en moins de personnes pour les cultiver, et donc une nécessité de gagner en productivité en recourant à la mécanisation, aux engrais chimiques, aux produits phytosanitaires, et à des variétés toujours plus standardisées, résistantes et productives –quitte à rogner sur leurs qualités nutritionnelles et organoleptiques.
Mais jeter la pierre aux agriculteurs ne ferait non seulement avancer en rien le débat, mais serait également hypocrite car nous sommes tous responsables à notre échelle de la destruction de notre capital naturel : consommateurs, entreprises, collectivités, nous sommes tous décideurs de ce que nous mettons dans notre assiette, et donc de la façon dont les aliments qui la composent sont produits. Aucun agriculteur ne se lève le matin en se réjouissant de l’érosion de ses sols, de la perte de biodiversité, ou de devoir utiliser des fongicides contre une maladie qui autrement décimerait le fruit de son labeur d’une année. La majorité fait son travail comme on l’enseigne encore aujourd’hui dans les établissements agricoles, et se retrouve pris au piège d’un système productiviste qui leur impose les variétés de graines à semer, un maintien des rendements grâce à toujours plus de chimie, de machines et d’endettement –mais qui les laisse désemparés quand les cours des matières agricoles s’effondrent ou quand les aléas climatiques de plus en plus fréquents et extrêmes détruisent parfois l’intégralité de leurs récoltes.

Le constat sur les conséquences environnementales de notre agriculture, héritée de la « révolution verte » des années 70, est sans appel : il est nécessaire de changer de direction. La bonne nouvelle est que ce changement de direction est déjà initié et que l’agriculture, aujourd’hui l’une des principales causes du réchauffement climatique, pourrait en être demain la solution.

Il ne s’agit pas de revenir en arrière au temps des petites fermes familiales car ce n’est pas avec la charrue et la binette que nous nourrirons une population mondiale qui atteindra 10 milliards d’individus en 2050. Certaines technologies modernes permettent d’améliorer considérablement le confort de travail des agriculteurs, et donc l’attractivité de la filière auprès des jeunes générations. L’idée est donc de prendre le meilleur de notre époque (les avancées de la recherche agronomique, les machines permettant d’automatiser les tâches les plus pénibles, la précision des prédictions météo pour ajuster l’irrigation, etc.) et de s’inspirer de ce qui fonctionnait par le passé, lorsque l’agriculture était avant tout vivrière et dont les produits étaient vendus et consommés localement, avec des circuits plus courts et donc plus de valeur ajoutée retenue par le producteur.

Après ce long mais nécessaire détour de contextualisation, j’arrive donc enfin à « l’idée dont l’heure est venue ». Ou plutôt, les idées, que je vais condenser dans une description de ma ferme idéale qui serait : diversifiée, en agroforesterie et sol vivant, et inclusive.

Pour l’aspect diversification, une image vaut mille mots et le schéma ci-dessous en parlera donc mieux que moi. Contrairement aux fermes géantes spécialisées en monocultures qui appauvrissent les sols et sont plus vulnérables aux ravageurs, une ferme diversifiée est plus résiliente car les risques sont répartis entre les différents ateliers de production (maraîchage, élevage ovin, poules pondeuses…), et permet également de bénéficier des synergies entre ces ateliers (par exemple, les fientes des poules viennent nourrir le sol en azote, et les restants de culture viennent à leur tour nourrir les poules).

Schéma d’une ferme diversifiée en polyculture-élevage (source : Fermes En ViE)

Pour l’aspect agroforesterie et sol vivant, je pourrai m’étendre dessus dans un prochain article mais je me limiterai ici à quelques principes généraux. L’agroforesterie consiste à associer les arbres aux cultures pour les nombreux bénéfices qu’ils apportent : les racines de l’arbre viennent capter l’eau et les nutriments du sol et les font remonter pour les cultures en surface ; les arbres permettent d’abriter les pollinisateurs et les auxiliaires de culture ; certaines espèces de Fabacées, comme l’acacia, permettent de fixer l’azote de l’air dans le sol pour nourrir les plantes… En bref, les haies bocagères qui avaient pour unique « inconvénient » de gêner les tracteurs n’ont en réalité que des avantages, et on va devoir se lever tôt pour replanter les 750 000 km de haies arrachées depuis 1950 suite au remembrement. Concernant le sol vivant, je vous recommande vivement le film « Une Ferme sur Sol Vivant » (47 minutes), tourné à la Ferme de Cagnolle en Dordogne, une ferme qui m’inspire énormément par ses pratiques culturales et agronomiques.

La Ferme de Cagnolle, un exemple inspirant de maraîchage sur sol vivant (MSV)

Enfin, pour l’aspect inclusion, la ferme idéale que j’imagine a également une vocation sociale et solidaire. Autrefois, les fermes étaient intégrées à leur territoire, les moissons étaient une période de fête réunissant tous les habitants du village, et il était alors impensable que l’agriculteur pût se sentir isolé, ou qu’un tiers de la nourriture produite soit gaspillée avant d’atteindre notre assiette (source : FAO). Si l’on observe un désir de retour à la terre, accentué par la pandémie de Covid-19, chez bon nombre de citadins, c’est que l’effet relaxant, apaisant voire cathartique que la nature peut avoir n’est plus à démontrer. Mettre les mains dans la terre est l’une des meilleures manières de se retrouver, et pour les personnes dont des évènements subvenus dans leur vie les ont fait s’égarer, travailler au sein d’une ferme, avec toute l’attention et la minutie que réclament les plantes, peut leur permettre de reprendre pied, de retrouver confiance en elles, et de poser les premiers jalons d’un nouvel avenir plein de promesses.

Pour celles et ceux qui s’attendaient à trouver dans cet article la description exacte de la ferme que j’ambitionne de monter, c’est raté. Il est d’ailleurs possible qu’au final ce ne soit pas une ferme –du moins, pas que. Le but de cet article était de vous laisser entrevoir les constats qui ont contribué à ma prise de conscience et à ma volonté de prendre part à la nécessaire mutation que va connaître le monde agricole dans les prochaines années. Si les contours de ma future ferme, ou « tiers-lieu agri-culturel » comme j’aime plutôt la qualifier, restent encore flous, les fondations idéologiques en sont déjà esquissées et ont pour mots d’ordre « écologie » et « social« . Dans le premier article sur ma reconversion, j’employais le terme de « cultivatrice du Vivant » et cette ligne directrice n’a absolument pas bougé : quelle que soit la forme que prendra mon projet, quelles que soient les rencontres et opportunités qui le forgeront, j’ai envie qu’il soit un moyen pour moi de rendre tout ce que la Vie m’a donné et, à sa modeste échelle, que sur ce lieu on cultive les âmes avec autant de soin qu’on y cultive les plantes.

La route est encore longue, et je tiens à prendre le temps qu’il faut, mais j’ai la chance de pouvoir m’inspirer de nombreux·ses entrepreneur·ses qui se sont lancés avant moi, avec parfois tant d’années d’avance qu’ils ont été vus comme des illuminés, mais dont le courage et la détermination sont aujourd’hui récompensés. Pour conclure cet article et rendre son contenu plus concret à vos yeux, je vous laisse avec des exemples de fermes qui m’inspirent et qui, par leur simple existence, me font envisager l’avenir avec un indéfectible optimisme.

Ces lieux qui m’inspirent

Gonnegirls Farm

Située à Gonneville-en-Auge, près de Caen, cette ferme a été fondée en 2020 par deux amies ayant quitté leur vie de cadres parisiennes pour se lancer dans l’agriculture régénératrice. C’est certainement l’une des fermes dont je vais le plus m’inspirer : maraîchage, verger, poules pondeuses en poulailler mobile, apiculture, vente en circuit court et gîtes à la ferme. Le tout avec un marketing de génie qui leur a permis de faire de leur ferme un lieu vivant, suivi par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux.

Village Potager

Hélène et Etienne ont quitté leur vie de cadres et les tours de la Défense pour monter cette ferme près de Fontainebleau, qui se définit comme une entreprise de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire). Sur 40 hectares, ils cultivent 160 variétés de légumes, accueillent touristes et entreprises dans leurs 12 chambres et 2 salles de séminaire, et surtout, ils ont réussi à créer, en seulement 2 ans d’existence, 20 emplois créés dont 10 en insertion.

La Ferme des Volonteux

La Ferme des Volonteux c’est une des rares fermes en France avec un statut coopératif de CAE (Coopérative d’Activité et d’Emploi). Entourés des brebis, poules et chevaux, les maraîchers cultivent environ 25 ha de fruits, légumes et céréales (dont du blé ancien transformé par le paysan boulanger sur place) vendus directement à l’épicerie ou en circuit-court. C’est aussi un lieu de partage et d’apprentissage, avec tout au long de l’année des formations, des conférences et autres ciné-débats, ou encore une friperie.

La Ferme de la Faisanderie

La ferme de la Faisanderie a été créée près de Nancy en 2003 à l’initiative de l’Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapés). Elle regroupe un ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) pour personnes en situation de handicap psychique et un chantier de réinsertion. La ferme de la Faisanderie, par son cadre et ses activités, permet à ses employés de renouer avec un travail structurant et valorisant.

La Ferme de Moyembrie

Fondée en 1990, cette ferme en agriculture biologique accueille des personnes détenues sous le régime du« placement extérieur ». Elle est reconnue structure d’insertion par l’activité économique : un regard neuf est posé sur chacune, pour qu’elle puisse prendre un nouveau départ. Un placement extérieur à la Ferme coûte 3 fois moins cher à l’administration pénitentiaire qu’une place de prison, et 3 mois après leur sortie, 60% des détenus sont en emploi, en formation, dans une communauté Emmaüs ou retraités.

La Ferme Emmaüs Baudonne

La Ferme Emmaüs Baudonne est une association soutenue par Emmaüs France qui accueille des femmes en aménagement de peine, en leur proposant un travail, un logement et un accompagnement socio-professionnel au sein d’une ferme en agriculture biologique. Elle accueille aussi une école primaire éco-citoyenne proposant une éducation bienveillante, émancipatrice et joyeuse par laquelle les enfants apprennent à vivre en harmonie avec eux-mêmes, les autres et la Nature.

Les Jardins de la Voie Romaine

Membre du Réseau Cocagne qui compte plus de 100 jardins ayant pour objectif la lutte contre l’exclusion par l’insertion professionnelle, on y trouve :
– Le jardin maraicher du Beaunois, 5 ha de cultures
– la Roseraie André Eve, patrimoine horticole exceptionnel avec 700 rosiers, une boutique de produits bio et locaux et un café
– le Domaine de Flotin, une maison de la biodiversité
– Le Relais des trois écluses, une ancienne auberge en restauration pour y développer un lieu de vie nourricier à vocation sociale.

La Ferme des Clos

Située en Île-de-France, au sud des Yvelines, cette ferme couvre plus de 100 hectares et compte aujourd’hui 7 associés indépendants dans leurs ateliers.
Sa particularité : l’arbre est inclus partout, d’une manière ou d’une autre. Ainsi la ferme est un écosystème forestier riche en biodiversité, résilient face au changement climatique et régénératif du sol.
Activités : maraîchage , apiculture, houblonnerie, petits fruits, arboriculture, agroforesterie et élevage de poulets de chair.

Le 100e singe

Le 100e Singe est un Tiers-Lieu, mi-ferme mi-bureau, allié à un incubateur agricole qui accueille et expérimente de nouvelles formes de travail. C’est un lieu ouvert (où peuvent se croiser maraîchers et télétravailleurs, citoyens et professionnels), apprenant (par des formations, des ateliers, des échanges de pairs-à-pairs), et connecté à son territoire. Son nom fait référence à la théorie selon laquelle, si un singe adopte un comportement, à partir du 100e singe qui l’adopte, cela deviendra acquis.

La Ferme des Filles

Située en Gascogne sur un terrain d’une dizaine d’hectares, cette ferme est avant tout une histoire familiale puisqu’elle a été créée en 2018 par 4 cousines (2 x 2 soeurs).
En plus du maraîchage, du verger, des petits fruits rouges, des 250 poules pondeuses et des plantes aromatiques et médicinales (PAM), la ferme propose de l’éco-tourisme avec 5 gîtes en location.
Activités : maraîchage, petits fruits, arboriculture, oeufs, plantes aromatiques et médicinales, et gîtes.

Aux raisons de la terre

Située en Indre-et-Loire, près de Tours, cette ferme en permaculture a été créée en 2016. Aujourd’hui c’est : 1 ha de maraichage, 1 verger de 50 arbres et 400 arbustes fruitiers, 1 bassin à poissons et 2 mares qui permettent de cultiver les fraises en aquaponie, et une petite ménagerie (40 poules, 3 moutons, 3 vaches, 1 cheval de trait, 2 cochons, 8 canards).
Prochaines étapes : un jardin-forêt de 300 arbres et arbustes, un laboratoire de cuisine et un séchoir pour transformer leur production (confitures, soupes, infusions…) et développer leur activité de ferme pédagogique (ils accueillent déjà aujourd’hui des autistes 1h par semaine).

Les Serres de Baudreville

Un tiers-lieu agricole dans l’Essonne né de la réhabilitation de 6000m²  d’anciennes serres agricoles en friche.
Activités : aquaponie (maraîchage et aquaculture), apiculture, arboriculture, morilles, micropousses, atelier de réparation, programmation culturelle et artistique.

La Ferme de la Tournerie

11 agriculteur.trice.s associé.e.s en Haute-Vienne, qui se sont organisés pour vivre de leur travail et prendre des vacances. Une commercialisation en circuits courts avec de la vente à la ferme.
Activités : maraîchage, élevage vaches et chèvres, atelier porcs, paysan boulanger, paysan brasseur.