❄☃ Holidays ! ٩(^ᴗ^)۶ ❄☃

Mon premier trimestre au Japon officiellement terminé, me voilà désormais en vacances pour… deux mois ! Parce que les Japonais ne font décidément rien comme le reste du monde, leurs « vacances d’été » sont en hiver, et le premier semestre commence en avril. Du coup, bien que mes examens de japonais et les divers papers à rendre soient derrière moi, je n’arrive bizarrement pas à me « sentir » en vacances, et cela tient principalement à une raison —deux, si on compte la neige qui tombe actuellement à gros flocons (au moment où j’ai commencé à écrire cet article), enterrant définitivement tout caractère estival déjà limité que pouvaient revêtir ces « grandes vacances »… Cela fait en effet quelques semaines déjà que je me prépare pour les concours des écoles de commerce que je passerai en France en avril. J’ai senti dès mon plus jeune âge que ma voie était dans le business : gravir un à un les échelons d’une entreprise ou bien créer la mienne, gagner de nouvelles parts de marchés, répondre aux attentes des clients, se distinguer de ses concurrents, prendre des risques, investir sur le long-terme, voyager à travers le monde, convaincre, négocier, se réinventer… J’ai envisagé durant un moment une carrière d’ingénieur ou de pharmacien, mais c’est sans surprise que ma vocation première a finit par l’emporter sur le reste. J’ai choisi Sciences Po parce qu’elle m’offrait une denrée précieuse dont on a particulièrement besoin à 18 ans, à savoir le temps. Le temps de réfléchir, d’élargir mes horizons, de vivre de nouvelles expériences, de grandir, et de faire mûrir en même temps que moi toutes les idées et les projets professionnels qui me trottaient dans la tête, en les enrichissant jour après jour, au fur et à mesure de mes découvertes et avancées personnelles. Mais l’envie d’intégrer une école de commerce ne m’a jamais quitté et n’a fait que se renforcer durant ces deux dernières années, jusqu’à que je prenne la décision depuis Tokyo de déposer mes candidature, passer les concours nécessaires, et donner le maximum pour intégrer l’école de commerce dont je rêve à la rentrée prochaine, faire du futur que je me suis toujours imaginé une réalité.
Mais pour l’heure, je m’octroie une pause d’une douzaine de jours dans mes révisions pour traverser le Vietnam du nord au sud avec mes grands-parents ! D’où le fait que je termine cet article un peu précipitamment, mais promis, je m’appliquerai infiniment plus sur tous ceux que j’écrirai à propos de ce voyage extraordinaire !

PS: la barre des 50 articles vient d’être franchie ! Prochaine étape: la centaine ! :-)

Notre maison kyōtoïte !

Comme promis, une petite visite de Gion Rokudo, notre charmante et confortable maison de Kyōto, située dans le quartier des geishas…

Une « vraie » maison japonaise traditionnelle d’architecture Shoin-zukuri avec…

    • Le vestibule (玄関, genkan) où l’on se déchausse et enfile des chaussons
    • Le sol recouvert de 畳 (tatami)
    • Les portes en papier de riz (障子, shōji) et les écrans opaques qui délimitent les pièces (襖, fusuma), tous deux coulissants sur des rails en bois appelés kamoi pour celui du haut et shikii pour celui du bas.
    • Des paravents japonais (屏風, byōbulitt.« mur de vent »)
    • Des 布団 (futons) qui sont, contrairement aux apparences, très très confortables !
    • La washitsu principale – ou salon – avec au centre une table basse en bois autour de laquelle on s’assoit sur des zabuton (coussins).
    • Une salle de bain japonaise à deux pièces: l’une où l’on se déshabille et dans laquelle se trouvait un lavabo et le lave-linge; l’autre comprenant la baignoire (très) profonde appelée o-furo (お風呂), dans laquelle on rentre seulement après s’être lavé et rincé à l’extérieur de celle-ci, afin que l’eau puisse servir à tous les membres de la famille —pour notre part, nous nous sommes douchées « à la française »…
    • Et last but not least… les toilettes japonaises, high-tech et ultra-confort ! Aussi appelées toilettes à bidet ou washlets (ウォシュレット) en raison des jets lavants à intensité réglable et multi-directionnels. Mais la meilleure spécificité de ces toilettes est de loin la cuvette chauffante, sur laquelle on resterait bien des heures assis les jours de grand froid… Parmi les boutons, plus ou moins nombreux selon le degré de sophistication du trône, il n’est pas rare de trouver le bien-nommé Otohime (« bruit de la princesse »), le fameux bruit de chasse d’eau censé couvrir ceux un tantinet moins « poétiques »… 

(✿◠‿◠)ノ゚*:・゚✧  Bonne visite ! ✧ *:・゚〜(^∇^〜)

La cuisine japonaise… à Kyōto !

A Kyōto, nous avons vu des temples, des femmes en kimono, des arcades commerçantes labyrinthiques, de charmantes échoppes traditionnelles, des petites ruelles animées Mais nous avons aussi et surtout mangé. Beaucoup mangé.

Tout d’abord, des 焼きそば (yakisoba), au petit-déj, tous les matins (en l’occurrence c’était plutôt un brunch pour des raisons de décalage horaire et de réveil légèrement laborieux…). On les achetait fraîches par pack de 3 sachets, les faisait revenir à la poêle avec du soja et la sauce d’accompagnement et, pour moins d’un euro, on avait un délicieux repas chaud, équilibré… et même sans gluten puisque contrairement aux udons, les sobas sont faites à partir de sarrasin ! (non pas que ça ait de l’importance, mais c’était une bonne occasion de distinguer nouilles et nouilles…)
Il manquait toutefois un élément essentiel à ce petit-déjeuner pour qu’il soit totalement complet: des protéines ! Et nous trouvâmes celles-ci dans…

Les 寿司 (sushis) ! Achetés bien sûr ultra-frais au rayon traiteur du supermarché situé à deux pas de chez nous, où ils étaient faits le matin-même avant l’ouverture. Ce n’était certes pas des sushis de maîtres, mais ils étaient tout de même bien meilleurs (car réalisés avec du vrai riz à sushi, légèrement vinaigré) que la plupart des sushis qu’on trouve en France. Le plus souvent, nous mangions des 稲荷寿司 (inari-sushi, riz vinaigré enveloppé dans une poche de tofu frit) et des 巻き (makis) à la « salade de saumon » (サーモンサラダ, saamon-sarada), fourrés avec des morceaux de saumon, oeuf, avocat et concombre.
Ainsi, chaque matin, nous avions la chance de déguster un brunch parfaitement japonais, avec des sushis en entrée, des yakisoba en plat de résistance, et en guise de dessert, une bonne tasse de lait de soja chaud !

Bizarre, comme dessert ?  Et bien détrompez-vous: au Japon, le 豆乳 (tōnyū) se décline en au moins une trentaine de saveurs différentes, allant des plus « classiques » (cacao, amande, fraise…) aux plus originales (patate douce, sésame noir, flan, coca, Earl Grey, fleurs de cerisiers…). J’avoue que je n’en ai pas goûté beaucoup pour l’instant, non pas par aversion au risque, mais parce que celles que j’ai testé m’ont plus que convaincue, à savoir café, banane et bien sûr… nature ! (en particulier la version allégée à 45%)

C’était donc l’estomac bien rempli —et déjà une légère envie de dormir pour certaines…— que nous quittions chaque jour la maison aux alentours de 14 heures… Et bien que nous étions persuadées de pouvoir tenir sans problème jusqu’au dîner, nous finissions toujours par craquer pour une spécialité japonaise vendue dans les stands et petites échoppes que nous rencontrions au cours de nos visites: たこ焼き (takoyaki), コロッケ (korokke, croquette), ou bien les fameux rice crackers japonais おかき (okaki)…

Le soir, nous allions généralement au restaurant, mais nous avons aussi dîné plusieurs fois à la maison où nous nous sentions si bien (je vous la ferai visiter dans un prochain article !), en nous préparant nous-mêmes un petit festin japonais avec ce qu’on avait trouvé durant la journée, soit au supermarché voisin, soit dans les petites échoppes alentours ou découvertes par hasard en rentrant. Mais toujours avec notre accompagnement fétiche: le chou chinois ! Et après le repas, nous ne manquions jamais de prendre toutes les trois dans la cuisine notre sacro-sainte tisane  avec des biscuits au chocolat Gerblé… les deux venus directement de France, s’il vous plaît !